Ce que j'appelle oubli
Bonjour,
Aujourd'hui, le 9 mars, je voudrais vous présenter un livre qui s'appelle:
(TATATATA) Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier
Résumé
La scène se passe de nos jours en France dans Ce que j’appelle l’oubli , un récit de Laurent Mauvignier. Ce livre est fait d’une phrase sans la moindre respiration. Une seule de soixante-deux pages. Comme pour provoquer notre propre suffocation. Il faut un peu plus que du talent pour nous attraper, nous serrer et nous relâcher d’un coup au dernier mot. C’est bref mais si tendu que ça suffit. Ce n'est pas une enquête mais un geste de dégoût sublimé par l'écriture. Le narrateur s’adresse au frère de la victime pour lui raconter. Pas lamentation, ni jérémiade. Inutile de convoquer le tribunal international des droits de l’homme. La littérature va plus loin. Ni noms, ni lieux, ni date. L’identification est impossible. Mauvignier ne dénonce personne mais son récit est le plus terrible des actes d’accusation. L’excipit boucle l’incipit du récit : la remarque entêtante du procureur répétant qu’un homme ne doit pas mourir pour si peu, pas maintenant, pas comme ça.
En creusant un peu, mais ailleurs que dans le strict territoire du livre, on apprend que cette histoire lui a été librement inspirée par un fait divers survenu dans un Carrefour de La Part-Dieu (3ème arrondissement de Lyon) il y a 4 ans. L’homme s’appelait Michael Blaise, il était originaire de la Martinique, il avait 25 ans. Il était comme vous et moi et ne soupçonnait pas qu’en entrant dans un supermarché il n’en ressortirait pas vivant.
Lieux :
Carrefour à Lyon
Avis :
Ce livre m'a beaucoup ému. D'autant plus que je suis aller voir le spectacle d'Angelin Preljocaj, qui est violent. C'est à vous donner le tournis.
Auteur :
Nom : Mauvignier
Prénom : Laurent
Age : 46 ans
Pays : France
Autres oeuvres :
Loin d'eux
Apprendre à finir
Ceux d'à côté
Seuls
Dans la foule
Des hommes
Un jour dans la vie
Le lien (dialogue)
Tout mon amour (théâtre)
Lady Plume